L’augmentation majeure des résistances bactériennes et la raréfaction des molécules en développement, impose une utilisation parcimonieuse et optimale des antibiotiques.
Cet antibioguide se réfère aux sources d’informations : sociétés savantes ( SPILF : société de pathologie infectieuse de langue francaise: consensus disponibles sur infectiologie.com, ANSM : agence nationale de sécurité du médicament, HAS : Haute Autorité de Santé,...).
Il ne se substitue en aucun cas à la décision du prescripteur
L’antibiothérapie de première intention est le plus souvent probabiliste et peut comprendre un large spectre anti bactérien associé à une pression sur les bactéries de la flore digestive, ORL, génitale, cutanée.
Cette antibiothérapie probabiliste doit être limitée à 3 jours.
La réévaluation médicale d’une antibiothérapie à 3 jours est indispensable et doit être tracée.
L’antibiothérapie curative ne dépasse généralement pas 7 jours.
Une monothérapie
antibiotique est suffisante dans la plupart des infections.
Les antibiotiques devraient voir leur utilisation limités en ville comme à l’hôpital.
L’ANSM identifie les antibiotiques générateurs de résistances bactériennes, (réactualisation de la SPILF: février 2022): Céphalosporines,
Fluoroquinolones, Amoxicilline-acide clavulanique,
ANSM montre la liste d’antibiotiques de derniers recours
:
Pour les Cocci Gram Positifs : Daptomycine, Linézolide
Pour les Bacilles Gram Négatifs : Colistine IV Carbapénème, Fosfomycine IV
Pour un bon usage ATB:
- Participation à un réseau de surveillance des consommation antibiotique (Consores)
- Discerner infection et colonisation ( prélèvement trachéal, urinaire, cutané)
- Ne pas prescrire de Fluoroquinolone sauf si légionellose, Infection ostéo-articulaire documentée, prostatite documentée.
- Ne pas prescrire de carbapénème ni d’anti SARM (staphylocoque aureus résistant à la méticilline) si infections communautaires.
- Utiliser les Beta lactamines et vancomycine en perfusions prolongées si possible.
- Association antibiotiques restreinte uniquement aux situations initiales cliniques de choc, neutropénie, suspicion infection à BMR (bactéries multirésistantes)